NAKAJIMA, Chinani
né le 21 octobre 1945 à Obuse, Kamitakai, Nagano, Japon, de Naajima Kiyoshi, peintre membre de l'Académie des beaux-arts et puîné du peintre Nakajima Hirotada; se forme à l'école de son père ; 1965-1971, Beaux-Arts de Tokyo, section peinture japonaise ; 1994, y enseigne; élu membre de l'Académie des Beaux-arts.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Influencé, dit-il, par Magritte*, il peint de 1968 à 1970, des Fenêtres, centrées en arrière-plan d'une perspective fuyante dotée de figures et d'objets d'une réalité objective. De 1980 date son tournant : il vient d'achever la série des Non-Éveillé, commencée en 1975. Ce sont des personnages frontaux en quête de méditation, sur fond de couleur riche, au visage lisse mais torturé de ne pas trouver la voie, peints dans la technique du nihonga*. À ce moment il entame la série des Formes, d'une venue très différente : Formes 85-3, (1985, MAM, Kanagawa), ce n'est pas la Danse de Matisse, mais cela y renvoie. Même économie de couleurs - noir, beige et blanc -, même souci du mouvement, mais c'est celui de l'ère des cosmonautes qui connaissent l'apesanteur, et dans la plage beige quelques minuscules géométries décoratives et colorées disent la fin du XXe siècle. Après avoir exploré le mouvement, il explore la statique avec la série des Sommeil. Des groupes de femmes, plus souvent assises que couchées, séparées les unes des autres, les yeux clos, se reposent. Noir et blanc. Trait aigu, de scalpel, et quelques lignes pour délimiter l'espace en des géométries inexistantes, et les touffes des cheveux jais, Sommeil, 87-3, (1987, MAM, Kanagawa). C'est un graphiste aussi bien qu'un chromatiste. Il s'attaque à des très grands formats, polyptyques, paravents, Nénuphars rouges et blancs (1995), trois couleurs et de vastes à-plats, et Les Pruniers roses du monastère Zuiganji (1995), ou encore Les Pruniers blancs du monastère Zuiganji, (1995), troncs sur feuille d'or, sans feuilles et dont les fleurs toutes égales ont une dimension décorative viennoise. Mais il peint aussi des miniatures (1978), un herbier des fleurs les plus rares peintes avec la précision d'un Redouté dont le pinceau aurait traversé le pop*. Durant ces années, et jusqu'en 1993, ses fruits et légumes ont, par ailleurs, subi cette influence contrebalancée par un hiératisme occidental. Il pratique aussi l'art non-figuratif*, alliant en encre de Chine, lyrisme et géométrisme, Paravent (1995, Paris, 1995, Tokyo).
Expositions : 1969, Salon des Beaux-Arts, département de Kanagawa ; 1971, Akane, Tokyo, (P) ; 1995, Mitsukoshi-Étoile, Paris, (P).
Musées : musée Nakajima Chinani, Obuse.