AUTOMATISTES
Type(s) : Artiste
Présentation : Groupe canadien français ayant vécu, au sens strict, du 20 avril 1946, date du vernissage d'une exposition rue Amherst à Montréal, jusqu'au 9 août 1948, date du manifeste Refus global. Dans un sens plus large, on peut considérer qu'il a commencé en décembre 1941 avec l'exposition du premier tableau " spontané " de Borduas*, Abstraction verte. Le groupe se trouve dissous en avril 1954. Le nom du groupe lui est donné par un chroniqueur du Quartier latin, Tancrède Marsil, le reprenant au titre d'une toile de Borduas, Automatisme, 1,47. À l'initiative du même Borduas se sont réunis Marcel Barbeau*, Marcelle Ferron*, Pierre Gauvreau*, Fernand Leduc*, Jean-Paul Mousseau* et Jean-Paul Riopelle*. Les expositions de 1946 et 1947 à Montréal révèlent le groupe, qui se trouve consacré par sa présentation à Paris la même année, galerie Nina Dausset. La rupture avec la tradition et la société culmine avec la publication, le 9 août 1948, du manifeste Refus global, qui proclame le rejet de la société bourgeoise, de ses vices, de la tutelle ecclésiastique et la volonté des artistes de " prendre allègrement l'entière responsabilité de demain " d'une société en devenir, libérée de toute dette envers le passé. D'un point de vue esthétique, la peinture se doit d'être spontanée et jamais préconçue : on peint en peignant. Des dissensions internes désagrègent le groupe : en 1948, Gauvreau et Riopelle n'admettant pas la condamnation, par Borduas, des surréalistes*, Riopelle se trouve lancé à Paris par Breton; Leduc se réclame de la pensée d'Abellio, et Barbeau abandonne la peinture après avoir détruit ses oeuvres.
Expositions : 1998, Centre culturel canadien, Paris.