PANCHO ( Pancho Graells )

né en 1944 à Caracas, Venezuela ; 1951-1973, habite Montevideo, Uruguay ; 1960, commence à peindre ; 1971-1973, dirige un hebdomadaire satyrique ; 1973, se réfugie à Buenos Aires, Argentine ; 1975-1983, rentre au Venezuela ; 1980, commence une carrière internationale en Amérique latine, en Europe (de 1983-2007 dans Le Monde notamment) et en Amérique du Nord ; 1983, s'installe à Paris ; 1990, se consacre à la peinture

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Dessinateur - Peintre

Présentation : Ses caricatures sont moins des charges - pour les visages tout au moins - que des portraits accentués qui rendent la vérité d'un caractère. Ses dessins politiques illustrent de courtes bulles à l'humour féroce, dénonçant l'absurdité du monde. Ses silhouettes trapues aux membres trop courts réduisent l'homme politique au rang de marionnette. Il dessine simplement, faisant abstraction des détails nuancés.
Portraitiste, il n'atteint pas la ressemblance ; que l'on regarde Nicolas de Staël, (2000), par exemple ; mais donne une formidable peinture. Il part d'un détail qui met sur la piste, les yeux de Paul Auster, (2009), la lippe de Hitchcock, (2000), mais le surplus ne s'enchaîne pas. C'est comme s'il saisissait le visage de trop près et que le recul lui manque pour la vraisemblance de la totalité. On dit qu'à l'instar ds mayas, nous possédons tous un signe en plus d'un visage, et que c'est ce signe qu'il met en vedette. Son expressionnisme est halluciné dans une palette faite de gris et de beiges.

Expositions : 1995, Maison de l'Amérique latine, Paris (G) et 2009, (P).

Citation(s) :
Il a dit :
- Il faut que le texte soit le plus clair et le plus concis possible et, pour cela, je dois présumer que la personne avec laquelle je communique connaît le contexte ; il faut qu'il y ait une certaine complicité. L'humour politique est encore plus que tout autre périssable ; passé le contexte historique qui l'a fait naître, il perd généralement sa force. Mais pour la même raison, dans l'instant même de sa gestation, il est capable d'obtenir sa plus grande efficacité.

On a dit :
- Tous nous possédons un visage et un signe, chien, serpent, mouette, et toi et moi, ceux qui sont en vie et ceux que la vie a achevés et tous ceux qui marchent, rampent ou volent. Lorsque le signe invisible est plus apparent que le face visible, Pancho Graells peint à la recherche du signe de chacun de nous.   (Edurdo Galleano, écrivain uruguayen)