SABBAGH, Georges, ( Georges-Hanna (Jean, en arabe) Sabbagh, dit )
né le 18 août 1887 à Alexandrie, Égypte ; 1906, faculté de droit de Paris ; 1910, académie Ranson ; dans l'atelier de Maurice Denis*;1914-1918, mobilisé en Angleterre, commence à peindre ; 1919, travaille avec Vallotton* et Maurice Denis*; 1925-1939, président du Salon d'Automne ; 1951, meurt le 9 décembre à Paris ; 1998, son atelier est dispersé par Me Bondu, à Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Six ans de grande peinture, de 1918 à 1924. Influencé par les nabis certes, mais proche surtout du Fauconnier* des années 1909-1910, et du La Fresnaye* des années 1910 à 1914, dans la mouvance de cette application du cubisme* qui n'en garde que l'accentuation des arêtes, (1919).
Cette même année, dans la série La Vie de l'homme, il paraît tenté par des allégories sous forme d'anatomies boursouflées, aux contours tortillés à la couleur faisandée. Les Sabbagh à la clarté, (1920, MNAM) et Les Sabbagh à Paris, (1921, MPSG) sont des oeuvres aux figures structurées sur lesquelles glisse la lumière, dans une mise en page dotée d'un arrière-plan où ville ou campagne sont elles aussi géométrisées et ramenées à leur essentiel, comme Nu à la fourrure, (1921, MBB). Vénus anadyomène, (1922, ibid.) marque la transition vers un art plus sculptural aux rotondités généreuses à la Bourdelle. Simutanément, il peint des paysages, orientaux, discrètement classiques, ou bretons dépouillés, dans lesquels la mer écume et gicle entre les masses de quelques blocs granitiques colossaux, Synthèse de Ploumanac'h, (1920, Md'O). Après 1924 et déjà en 1921, vient le peintre orientalisant, qu'il prenne l'Égypte pour sujet ou la France ou le Liban, avec tout ce que le mot peut emporter de joliesse décorative. Mais çà et là, un portrait pénétrant, Le Bateau modèle (1931), avec ses deux fils dont Pierre Sabbagh, l'animateur de télé, ou Georges Gorse, (1942).
Rétrospective : 1932, Salon d'Automne, Paris ; 1991, Musée municipal de Boulogne-Billancourt.