SONNABEND, Ileana

Type(s) : Galeriste

Présentation : Marchande et collectionneuse, née Schapira, le 28 octobre 1914, à Bucarest, Roumanie. Elle y épouse en 1933, Leo Castelli* et en 1935,  ils s'installent à Paris. Ils ouvrent, en commun avec René Drouin, une galerie vouée au mobilier et à la peinture.
La guerre leur fait gagner New York en 1940 ; elle est naturalisée américaine. Tandis qu'en 1957, son mari ouvre une galerie, elle commence à collectionner. Ils divorcent en 1959, mais elle représente Castelli en Europe et promeut  ses artistes. En 1960, elle épouse Michael Sonnabend et avec lui ouvre, en 1962, une première galerie à Paris, quai des Grands Augustins, une seconde ensuite, rue Mazarine, pour montrer les premiers pop* américains, en réaction contre l'abstraction* expressionniste*.
Ils restent en France jusqu'en 1980. Ils inventent une nouvelle formule de marchand, provoquant la présence des artistes américains lors de leur vernissage, publiant  des catalogues largement distribués contenant des opinions diverses, usant de la publicité par annonce et affiches, créant des relais de conservateurs, de collectionneurs et de critiques à travers l'Europe.
En 1970, ils ouvrent une galerie à New York, successivement dans Madison Avenue, SoHo, au 420 West Broadway, un étage au dessus de Castelli*, jusqu'en 1998, puis, en 2000, dans Chelsea. En 1974 et 1975, ils s'essaient à Genève. Les avant-gardes sont exposées, surtout l'américaine en France, et dans une moindre mesure les européennes aux États-Unis.
Ileana décède le 21 octobre 2007.
La collection détient les premières pièces, et les plus significatives non seulement des artistes pop, mais aussi de l'arte povera*, du support photographique, du minimalisme*, des Nouveaux fauves* et jusqu'aux recherches américaines de la fin des années 80.Parmi ses pièces déterminante, un Combine Painting* de Canyon de Rauschenberg, de 1959, aigle blanc américain parmi les déchets..

Expositions : 2004, MoMA, New York, (P).

Succession : La succession est estimée à un milliard de dollars ; elle est venue partiellement pour payer les droits de succession et son principal acheteur (concurrent mais au flair moindre), serait Larry Gagossian*, pour 200 millions.