VORTICISME

Type(s) : Artiste

Présentation : Mouvement né à Londres autour de la revue Blast, qui ne connut que deux numéros, juin 914 et juillet 1915. Ezra Pound le baptise du mot " vortex ", c'est-à-dire tourbillon : " Le vortex est le point maximum d'énergie, il représente, en mécanique, la plus grande efficacité. " L'inspiration des vorticistes sera donc la machine, symbole du mouvement essentiel. L'animateur du mouvement est le peintre Wyndham Lewis*, qui rassemble autour de lui les peintres Edward Wasworth, William P. Roberts, Frederick Etchells, David Bomberg* et les sculpteurs Henri Gaudìer-Brzeska* et Jacob Epstein*, dits Londn Group*. Postérieur de cinq ans au futurisme*, il s'en sépare par le refus de la machine comme valeur esthétique, s'en réclamant seulement pour la transposition de sa fonction catalisante de l'énergie. Ils se séparent de la tradition académique britanniqe en refusant la figuration, le romantisme de l'imagination et du sentiment. Blast rejette " l'esthète britannique ", " le dramaturge socialiste ", " le style ", " le pédant ", " le bourgeois ", " l'humanité végétale ", et défend " la vaste abstrction* planétaire de l'océan ", " les grues monotones ", " l'Angleterre-île-machine-industrielle, pyramidale ". En 1917, Clive Bell (beau-frère de Virginia Woolf) écrit : " Le vorticisme donne déjà les signes de devenir aussi insipide qu'une mare de provincialisme. " À la fin de la guerre, en 1918, les vorticistes réintègrent la figuration. Néanmoins, pour la première fois, le Royaume-Uni a développé une tendance originale, parallèle à celle du continent, et il faut attendre 1930 pour qu'une nouvelle vague abstraite* y voie le jour.