JONONE, ( John Perello, dit )

né en 1963 à Haarlem, New York, États-Unis d'Amérique ; participe à la culture hip-hop*; parfait son apprentissage avec le graffeur* Wheat 1 ; 1985-1987, école de commerce ; 1987, s'installe à Paris ; 2014, porte plainte pour faux.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : En 1978, il inscrit son nom partout sur les murs de New York il est devenu bombeur*. Il pratique aussi bien le tag de lettriste* monumental que le graffiti* plus ou moins dense, à la bombe et au marqueur ; ceux-ci font comme une plage emplie de bord à bord, d'horizontalités superposées en paysage (très) imaginaire. Dans ses petits formats minutieux, il emboîte les uns dans les autres des découpures kaléidoscopiques privées de leur mouvement en un tapis dense de couleurs où reparaît, enchâssé, quelque graphisme de nom, José Garcia RIP, Hôpital éphémère, (1992).  Il se départ parfois de ces entrelacs pour ne retenir que des tournoiements de couleurs, Big Wave, (1991). Cela l'amène à une immense toile d'abstraction géométrique*, voisinant avec Herbin, 1/100 de seconde (2002), et, l'année suivante, resserrant ses motifs colorés et nanisés, Intégration, (2003).Entré dans le réseau commercial, il se sert des mêmes aerosols et donne Balle de match, (1993), dont les couleurs chaudes et froides, sous des graphismes multiples dans lesquels on aperçoit une petite figure, peut rivaliser avec des oeuvres de l'abstraction* géométrique.A compter de 1980, seul graffeur non-figuratif, il quitte les murs et son activité nocturne dans la mouvance hip-hop*, pour la toile. Il use essentiellement de la bombe, qu'il retouche, et l'effet est mat, John, (s.d.). Puis il passe à l'acrylique, y insérant des effets de bombe, mais le style ne change guère. De bord à bord, ce ne sont que chamarrures faites de serpentins, de bolducs, de chapelets ; tout se presse et s'entasse, recevant des taches éclatées, des giclures, des entrelacs blancs sur une dominante améthyste et émeraude, Black Diamonds, (2001) ou Bling Bling, (2002).  Des bâtons qui peuvent être des lettres forment un grillage fond de toile plastifiée, vert et jaune, (2005). Viennent des toiles en noir et blanc, faites de formes approximatives d'os séparées les unes des autres par du noir qui se révèle être le fond, En noir également, sur fond blanc, des traits incurvés qui sont comme une superposition de segments de tuyaux, No Title, (2005). Des coulures servent de tiges à des corolles serrées comme un champ d"épis, Winter Drawings, (2011).
Il se met à l'estampe, au multiple donc, avec des motifs aquatiques d'ondulations, séparés comme les remous, superposés avec transparence comme ceux d'Estève*, (2006). Un terreau de lettres en bâtonnet éclate en bouquet coloré, (2009).

Expositions : 1985, Librizzi, New York, (G) ; 1989, gal. du Jour Agnès b., Paris, (G) ; 1990, Glebisch, Berlin, (P) ; 1991, Protis, Paris, (P) ; 1995, Idaho, Chicago ; 2002, 2006, Speerstra, Paris, (P) ; 2009, Né dans  la rue, Fondation Cartier, Paris, (G) ; 2011, Le Feuvre, Paris, (P).