EL BAZ, Mohamed
né en 1967 à El Ksiba, Maroc; 1976, sa famille s'installe Lille; Beaux-Arts de Lille et de Paris; 1994, travaille avec Christophe Boulanger* ; vit à Casablanca.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Installationniste
Présentation : Il ne recule pas devant les grandes dimensions, le spectaculaire. Neuf photos de visages en gros plans, dix fois plus grands que nature, contemplentdu haut d'une pièce passée au rouge sang une Mercedes ancienne endommagée; désir d'un objet inabordable ? reproche devant l'agent d'un accident ? Il met en scène l'ambiguïté et gomme le pathos au bénéfice du monumental. Brticoler l'incurable, (1993), des dizaines d'ampoules au bout de leur fil éclairent l'intérieur d'une baignoire à pattes d'autrefois. Il excelle à suggérer la nostalgie, le statut des immigrés, quand, face au négatif d'une immense photo noir et blanc, sept écrans de téléviseur, distillent l'inaccessible, argent, sexe, etc., tandis qu'une cabine téléphonique indique le lien avec la terre natale et que sept photos de Maghrébins fournissent le titre, Moins dans un pays qu'à l'intérieur d'une image, (1997). Banalement, il aligne quatre cabines téléphoniques, répliques exactes de celles de France Telecom, où il est possible d'écouter, enregistrés par des voix différentes, des récits de projets artistiques, X Fois sur les Champs-Élysées, (1999). Chaque exposition est un fragment de la suivante Bricoler l'incurable, Niquer la mort/Love suprême, (2004) , les rapprocheemnts variant et prêtant à réinterprétation. Il suspend en néons blancs les titres des grands journaux mondiaux dans leur graphisme spécifique, de The Hindu à Le Monde, (2013), présentés verticalement.
Expositions : 1992, Medium, Bratislava ; 1993, Centre régional d'art, Sète (P) ; 1995, 1997, Laage-Salomon, Paris (P ; 1998, October, Londres,(P) ; 2013, Imane Farès, Pari, (P).