LUBAKI, Albert

né en 1894 Mbanza Ngungu, Bas-Kongo, République démocratique du Congo, (alors Congo belge) ; épouse la fille du chef Lumpugu de Kabinda ; réside au Katanga (aujourd'hui Shaba) ; ivoiriste, puis, en 1926, aquarelliste ; décédé à une date inconnue.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Avec Tshelantendu* dit Djilatendo*, il est le premier peintre africain à avoir usé des matériaux occidentaux, papier, crayon à l'aniline et aquarelle, qui lui ont été fournis, en 1926, par un colon ayant remarqué son talent de fresquiste de cases. Il serait l'héritier traditionnel et lointain des fresquistes égyptiens dont la tradition lui aurait été transmise au-delà des siècles. Imagier, il illustre la vie africaine par des sujets animaliers et des figures séparées, sans ordre, sans échelle, dans une vision simultanément latérale et à vol d'oiseau, mais avec une grande harmonie, Crocodiles et poissons, (s.d.) ou Le Train, (1930) Il trace aussi les silhouettes des Européens idéaux tels qu'il se les imagine au travers des catalogues du Bon marché  ou de La Belle Jardinière, épinglés dans sa case. Lorsque ses mentors cessent le contact parce que rapatriés, il cesse de peindre.

Expositions : 1929, Palais des Beaux-Arts, Bruxelles ; 1931, Girard, Paris ; 1992, Maine Durieu, Paris ; 2007, Lelo Lobi, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris, (G) ; 2012, Histoires de voir, Fondation Cartier, Paris, (G)

Musées : Cabinet des estampes, bibliothèque Albert-Ier, Bruxeles ; Musée royal de l'Afrique centrale, Tervueren.