RIELLY, James

né en 1956 à Rexham, Pays de Galles, Royaume-Uni ; 1974-1981, Deeside College, Wales ; Gloucestershire College of Art, Cheltenham ; Belfast College of Art ; 1983-1995, associé à l'Artescape Trust, Lincoln ; au Fine Arts Work Center, Provincetown ; à la Kunsterhaus Bethanien, Berlin ; à la Tate, Liverpool ; vit dans les environs de Toulouse.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre

Présentation : Au début des années 90, il choisit son matériel dans des images de livres médicaux ou de magazines. Dès cette époque, il use de pigments mêlés au graphite pour obtenir une pâleur chlorotique sans ombre ni relief avec laquelle il va montrer sans paraître y toucher la violence en couleurs pastel. Dorénavant il ne peint que des " visages pâles ". Au milieu des années 90, il devient plus explicite encore dans la monstruosité ou la banalité de ses figures anonymes. Corps d'enfant et tête d'adulte, garçonnets aux bras cassés, bourgeois comparant leur panse, exhibitionnistes et autres pervers, mimétisme clownesque des générations, expriment, sans y toucher, les tragiques de l'humanité proche et quotidienne, Short Bussiness, (1995, FNAC, Paris), sa misère morale. La technique est tantôt brossée, tantôt précise. Le résultat toujours inquiétant. Il trouve souvent ses idées dans les photographies de la presse quotidienne et les transforme en les pervertissant. Comme il s'agit souvent d'enfants, il y a de a comtesse de Ségur chez lui. Dans l'une de ses Têtes, (1997), aux dimensions de tout un corps, un morceau du crâne a disparu par morsure. Il sait aussi se faire explicite comme dans Évolution (1997), où père et très jeune fils, aux visages et aux costumes identiques, fument l'un et l'autre un mégot, tandis qu'ils passent leur bras dans la ceinture du pantalon et font ressortir leur index de la braguette, ou, ailleurs, plus discrètement, c'est le pan de chemise qui ressort sous forme phallique. Il se sert du noir et exploite ses contrastes, Partially Buried, (2004), maison partiellement enfouie sous l'effondrement d'un terril, ou Crow, (2004), oiseau masqué.

Expositions : 1983, Art & Research, Belfast, (P) ; 1984, Hudson Walker Princeton, P) ; 1994, 1996, Laurent Delaye, Londres, (P) ; 1997, Musée des Beaux-Arts, Nantes, (P) ; 1998, Nathalie Obadia, Paris, (P).