LÉVY, Agnès
née en 1956 à Paris, France ; 1977-1979, École supérieure des arts appliqués, Paris ; vit à Paris.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Ses grands formats, elle les réserve à des nus d'hommes et plus particulièrement de Noirs. Attirée par le dessin michélangélesque de la musculature, et relevant le défi des attitudes Renaissantes, elle les fait poser de manière à les traiter en raccourcis vus de tête ou vus des jambes écartées. Des repentirs suggèrent le mouvement et la toile reste parfois inachevée comme un travail d'esquisse, pour souligner ce qui devait être dit. L'œuvre flamboie en pastel jaune sur rouge. Quelques portraits à la perspective photographique déformant la tradition par localisation de l'objectif sur un torse ou des mains grossis. La souplesse du trait devient ici plus tordue, la matière moins éclatante ; on perçoit une légère nostalgie de l'école de Paris*. Les petits formats sont réservés à l'art nègre, fétiches et masques disposés en nature morte, d'une facture et d'un chromatisme plus classiques et la suite des Têtes à cornes, aux couleurs fauves*, se rappelle Picasso* (1992-1996).
À la fin des années 1990, elle transforme ses figures humaines en figures d'hybrides, Minotaure (1997) ; la verticalité domine dans ses constructions parées d'une extravagance fantastique. Puis, sans renoncer à son pinceau expressionniste*, elle articule ses œuvres en triptyques de papier, posant des demi-visages, tête-bêche, Les Têtes (1999), ou confrontant en diptyque un papier peint chinoisant à un bras désespéré.
Elle revient à son premier propos avec, cette fois, des danseurs blancs, les traitant dans une dominante lie-de-vin et conférant à leur corps acéphale une sorte d'apesanteur (2001), que ce soit sur toile traditionnelle ou sur bâche. Enfin, elle tâte de la zoologie, avec des crocodiles étendus vus d'œil d'oiseau, et de la botanique avec Cactées (2003) qui ressemblent à des étoiles de mer ou des poulpes et des fleurs au tracé accusé sur collage de reproductions de gravures anciennes (2007). Avec Torses (2008), elle accuse ce trait devenant proche de la xylographie ; elle le pose sur des collages de papiers coréens et elle multiplie les lignes des côtes qui deviennent ombres.
Expositions : 1985, 1986, Salon de Montrouge ; 1986, James Mayor, Paris (P) ; Centre culturel français, Thessalonique (P) ; 1991, 1993, Philippe Gand, Paris (P) ; 1999, Coprim, Paris (G) et 2002 (P) ; 2000, Five Princelet, Londres (P) ; 2008, Thierry Marchand, Paris (P).