JACOB, Max, ( Cyprien-Max-Jacob-Alexandre, dit )

né le 12 juillet 1876 (et non le 11 comme il l'affirmait pour des raisons d'horoscope) à Quimper, Finistère, France ; 1909, vision du Christ et conversion au catholicisme ; poète ; 1911, s'installe au Bateau-Lavoir*; 1915, Picasso* lui sert de parrain lors de son baptême ; 1921, se retire à l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire ; 1944, est arrêté, le 24 février, par la Gestapo, en raison de son origine israélite ; meurt le 5 mars au camp de Drancy d'une double pneumonie ; 1949, son corps est transféré au cimetière de Saint-Benoît-sur-Loire.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Dessinateur - Peintre

Présentation : Il est, comme son ami Cocteau*, mais avec un talent moindre, un touche-à-tout, plein de gentillesse, de ferveur, d'ironie. Son premier titre de notoriété est d'avoir été l'intime des plus grands et d'abord de Picasso en 1901, d'André Salmon et d'Apollinaire, de Braque* et de Juan Gris* en 1913, de Modigliani* en 1916. C'est lui qui présente Radiguet à Cocteau en 1919. Scène japonaise avec samouraïs, (1917). De fait, il a aussi bien peint (et dessiné) des portraits cubistes* - par virtuosité - que des scènes de cirque qui ont l'amabilité d'un Watteau du XXe siècle, A l'Opéra, (1930), et des paysages bretons ou parisiens postimpressionnistes*; ici, il donne à chaque couleur - et leur nombre est limité- son territoire, s'abstenant de les fondre, et n'usant d'elles que comme contrepoint des voisines.
Le musée Carnavalet de Paris conserve Place de Rennes,  (vers 1930), un calme camaïeu de gris linéaire comme un Utrillo* élaboré, taché du vert des arbres et des autobus. Cavaliers, cavalières, (1941), virtuosité du dessinateur.

Expositions : 1920, Bernheim-Jeune, Paris.

Rétrospective : 1977, Musée de Montmartre.

Musées : Musée de Quimper, une salle ; Musée d'Orléans, une salle.

Citation(s) : On a dit :
- Juif par sa race, breton par sa naissance, romain par sa religion, sodomite par ses moeurs. (Nécrologie dans Je suis partout, 1944).
- Il est comme un peintre du dimanche de haute culture [...]. Les premiers ouvrages plastiques de cet homme fascinant font songer à un Constantin Guys qui aurait su prier dans la crypte du Sacré-Coeur. Dans les dernières années, il paraît n'avoir rien peint que d'une main soutenue par celle de son ange gardien. (André Salmon).