DE GRAUW, Pierre

né le 3 décembre 1921 à Utrecht, Pays-Bas ; autodidacte ; 1950, s'installe en France ; Institut d'art sacré de Paris ; 1975, quitte son ordre Augustin ; 1983, enseigne aux Arts plastiques de Bagneux ; vit à Sèvres.

Type(s) : Artiste

Technique(s) : Peintre - Sculpteur

Présentation : C'est Le Petit marcheur (1934), sculpture qui annonce par sa rugosité et ses plans affirmés, les grandes sculptures religieuses futures ; œuvre précoce et déjà accomplie comme le grouillement de Bataille à cheval, (1935) aux figurines malaxées.  Peintre, il joue du jaune paille pour faire tache dans un environnement sombre, Autoportrait (1938), Le Petit Allemand (1945) et surtout Les Arbres jaunes (1950) qui, dépouillés, tendent leurs bras vers le ciel comme une imploration, dans une arrière-cour expressionniste*.
Il est avant tout sculpteur d'inspiration biblique. Il taille le bois de traverses de chemin de fer qui appellent la verticalité, bois usagé dont il faut respecter et l'origine et les usures. Il travaille le métal par soudure de plaques anguleuses proches de l'esthétique précédente, Abraham sacrifie Isaac, (1958, Pont-Scorff), En elle-même (1996), monumental, femme assise en triangle irrégulier avec des vides angulaires à la Zadkine*, La Prière de Moïse (1965), groupe de trois, soutenant les bras dans l'imploration. Il taille surtout des prophètes, des hommes qui poussent un cri d'imploration ou de révolte. Leur hiératisme est marqué par le post-cubisme*, fait de petits reliefs rectangulaires, Job et ses amis, (1970, Pont-Scorff), groupe de cinq.  Il commence toujours par modeler le plâtre, avant de confier à des assistants la soudure ou d'envoyer à la fonte ; de cette technique, la femme du Cantique des cantiques, qui redresse ou allonge sa beauté dans une simplicité ascétique, ou des corps inachevés, statuettes créées pour la seule attitude. Le Buisson ardent, (2009), stèle en ardoise, monte ses ramures parallèles  vers des flammes aigües, en un entrelacs d'abstraction* vibrante. 
Ses nombreuses médailles pour la Monnaie de Paris, reprennent l'angularité hiératique de ses sculptures qui atteignent sans pathos, le pathétique. Il pratique également l'architecture d'intérieur, de lieux religieux particulièrement.

Expositions : 1958, Cimaise de Paris, (P) ; 1967, Transposition, Paris, (P) ; 1981, centre Hoog Katrijn, Utrecht, (NL) ; 2006, Expression libre, Paris, (P) ; 2004, 2005, Musée Catharijneconvent, Utrecht, (NL).

Rétrospective : 1995, Bagneux (trois lieux) ; 2009, Ile de Monsieur, Sèvres.

Musées : 2012, Espace De Grauw, Pont-Scorff, Morbihan, ensemble sculptures et atelier.

Lieux publics : 1957, Christ, Chapelle de la gare du Montparnasse ; 1966, Christ aux outrages, église Saint-Merri, Paris ; 1985, La Rencontre, Hôtel de Ville, Bagneux ; 1995, Monument à la Résistance, Bagneux ; 2001, Les Quatre Evangélistes (bas-reliefs), église Notre-Dame de l'Espérance, Paris ; 2004, Le Roi se meurt, Institut de neurobiologie de la Méditerranée (INSERM), Marseille-Luminy ; 2005, La Femme de Loth, musée Catharijneconvent, Utrecht (NL) ; 2010, En elle-même, Hôtel de ville, Sèvres ; 2011, six oeuvres dans Pont-Scorff.



Oeuvres


Job révolté, entouré de ses amis - Groupe de 4 personnages  -  135 x 160 x 80 cm - cuivre – 2000/2005
Job révolté, entouré de ses amis - Groupe de 4 personnages - 135 x 160 x 80 cm - cuivre – 2000/2005
En elle-même - 101 x 60 x 85 cm - bronze – 1996
En elle-même - 101 x 60 x 85 cm - bronze – 1996
Le Couple - 47 x 20 x 20 cm - bronze - 1994
Le Couple - 47 x 20 x 20 cm - bronze - 1994
Le Pauvre Roi David - 170 x 35 x 40 cm - bois – 1968
Le Pauvre Roi David - 170 x 35 x 40 cm - bois – 1968