SEIGAL, Adèle
née le 4 juin 1928 à Johannesbourg, Afrique du Sud ; 1959, s'installe à Londres ; 1968-1974, crée des poupées folkloriques à suspendre ; 1977, commence à peindre en autodidacte ; 1988, Byam Shaw School of Art ; design et gravure au Orley College, Londres ; 1983-1987, se consacre principalement à peindre des meubles ; vit à Londres et dans les Alpes-Maritimes.
Type(s) : Artiste
Technique(s) : Peintre
Présentation : Pour pénétrer l'oeuvre de cette artiste, il faut savoir qu'elle adapte son style à la technique choisie : 1977, pastel, aquarelle ; 1988, gravures, huile ; 1997, lithographies ; 2002, encres de Chine.
De 1977 à 1979, elle adopte un style floral, remplissant son support de bord à bord par des végétations à la manière de Guimard. En 1981, elle introduit la perspective dans ses sites urbains, la longue fuite du canal proche de sa demeure londonienne lui en fournit l'occasion ; la perspective s'accélère même entre 1984 et 1991. En 1982, les vues s'aèrent avec une liberté de construction et de couleurs, La Synagogue (1984), en Israël, a le charme d'un Dufy* et un paysage du Suffolk est dépouillé à l'extrême. En 1990, elle adopte dans ses huiles une confusion sauvage à la Cobra*, dominée par une gentillesse nette lorsqu'elle rapporte des scènes de cirque rural. Et en 2002, elle réalise de délicats papiers à la chinoise traditionnelle.
Elle excelle lorsqu'elle télescope les plans, The Station (1997), avec ses trains censés se croiser mais superposés, et déjà avec Maidavale (1988), toits, végétations, ponts, colorés mais postcubistes. Elle ajoute parfois une touche d'humour à la gravité du trait tourmenté et aux teintes sourdes de l'école de Paris*. La réalité des perspectives est bousculée au profit des exigences de la construction d'ensemble ; c'est ainsi que dans ses grandes compositions murales, elle use de la simultanéité de représentation, reprise à la peinture gothique. Paysagiste et auteur de scènes de genre, elle évoque par préférence Londres et le midi de la France.
Expositions : 1982, Londres.

